Étude d’impact des éoliennes sur la santé: l’AQLPA réagit à mon article!

“L’AQLPA ne prône pas le tout-ou-rien. Elle demande de se baser sur la science et de trouver, à partir de là, le compromis le plus raisonnable, surtout lorsqu’il est question des énergies propres et renouvelables, celles que l’on doit privilégier au détriment des énergies sales et non-renouvelables. Sans compromis, la lutte aux changements climatiques ne sera qu’un vœu pieu.”

Éolienne - AQLPA étude Santé Canada effets du bruit des éoliennes sur la santé
Source: Wikipédia Commons

Le 12 juillet dernier, je publiais un billet dans lequel j’exprimais mon incompréhension de la position de l’Association Québécoise de Lutte contre La Pollution Atmosphérique ( AQLPA ) dans le dossier de l’étude d’impact sur la santé humaine du bruit des éoliennes qui sera réalisée par Santé Canada. L’organisme a tenu à préciser sa position, suite à mon article.

En résumé, je mentionnais que l’organisme semblait bizarrement s’opposer au principe de précaution qu’elle défend pourtant dans le dossier des compteurs d’Hydro-Québec. Je mentionnais également que l’organisme semblait plutôt inquiet que l’étude puisse mettre des bâtons dans les roues du développement éolien et qu’il ne semblait pas du tout intéressé à ce que la norme de distances minimales de 500 mètres entre les éoliennes et les habitations établie par l’Institut national de santé publique du Québec puisse être remise en question.

L’organisme à réagit à mon article. Voici sa réaction:

Réponse à l’article de M. Jean-Claude Cousineau paru sur Éco-Énergie à Montréal, en juillet 2012.

Logo AQLPA - AQLPA surveillera l'étude sur les effets des éoliennes sur la santéL’AQLPA tient à réitérer qu’elle défend la santé des individus, tant dans le dossier des éoliennes que dans le dossier des antennes relais et des compteurs wifi sans fil proposés par Hydro-Québec Distribution.

En 2009, suite à une implication acharnée dans le dossier des éoliennes, l’AQLPA obtenait que celles-ci respectent une distance minimale de 500 mètres entre les éoliennes et les domiciles, soit une distance qui, selon l’INSPQ, ne constituait pas de danger pour la santé. Cette distance requise n’est pas encore réalité dans le reste du Canada. C’est pourquoi le Canada lance une étude à ce sujet. L’AQLPA considère que cet exercice a déjà été fait au Québec, tout en restant ouverte à l’idée que la science ait évoluée.

L’AQLPA s’inquiète toutefois de voir le gouvernement Harper couper dans tous les programmes environnementaux ainsi que dans les laboratoires de recherche, de le voir faire la promotion des énergies sales et non-renouvelables, de ne pas investir dans des études sur les impacts des exploitations pétrolières et gazières, mais au contraire d’investir dans la démonstration qu’une énergie propre et renouvelable comme celle produite par les éoliennes pourrait, elle, constituer un danger pour la santé. C’est pour l’AQLPA deux poids deux mesures.

L’AQLPA convient que la science a pu évoluer depuis 2009 et qu’il est primordial de connaître les impacts des éoliennes sur la santé. Toutefois, si le gouvernement Harper lance cette étude dans le but de se servir des distances minimales requises comme obstacle à son développement, et pour justifier son absence d’investissements dans cette filière propre et renouvelable, l’AQLPA le dénoncera. Rappelons qu’il est possible d’ériger des « parcs » d’éoliennes dans des corridors de vents dominants, à proximité des lignes de transport d’électricité par exemple, à des distances assurant le bien-être de la population et sans danger pour la santé. Il y a également des choix énergétiques à faire. Quelle que soit la technologie, la production d’énergie aura toujours un minimum d’impacts. Il s’agit donc de faire les choses le plus intelligemment possible.

L’AQLPA ne prône pas le tout-ou-rien. Elle demande de se baser sur la science et de trouver, à partir de là, le compromis le plus raisonnable, surtout lorsqu’il est question des énergies propres et renouvelables, celles que l’on doit privilégier au détriment des énergies sales et non-renouvelables. Sans compromis, la lutte aux changements climatiques ne sera qu’un vœu pieu.

Signé : AQLPA

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