Mines d’uranium : un nouveau rapport de la santé publique confirme des risques et des impacts à long terme

Communiqué

Mines d’uranium : un nouveau rapport de la santé publique confirme des risques et des impacts à long terme

Pour que le Québec ait meilleure mineQuébec, 25 août 2014. Alors que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) reprendra bientôt ses travaux sur les enjeux des mines d’uranium au Québec, un nouveau rapport de la Direction de la santé publique de la Côte-Nord confirme plusieurs risques et impacts des mines d’uranium à long terme pour la santé et l’environnement. C’est la deuxième fois en moins de six mois qu’une agence de la santé publique du Québec émet des préoccupations concernant les risques et les impacts des mines d’uranium (voir l’étude de l’Institut national de la santé publique du Québec publiée en avril dernier).
« Après quatre ans et demie de travail, le rapport de la Direction de la santé publique de la Côte-Nord n’est pas du tout rassurant et confirme plusieurs des préoccupations des citoyens, des groupes de médecins, des Premières nations et des municipalités face aux impacts des mines d’uranium » affirme Ugo Lapointe, porte-parole de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine.

La Direction de la santé publique de la Côte-Nord (DSP-CN) confirme que « la contamination environnementale provenant d’un site d’exploitation uranifère peut s’étendre sur des distances importantes » (p.19). L’une des principales préoccupations environnementales est « la dispersion de radionucléides » (p.35), c’est-à-dire des contaminants radioactifs qui représentent « des risques pour la santé » à court et à long terme si les populations humaines et animales y sont exposées. La DSP-CN souligne également « la présence de contaminants chimiques », dont les effets toxicologiques potentiels « s’additionnent » aux contaminants radioactifs « pour augmenter les impacts sur la santé » (p.19).

La DSP-CN émet « de sérieuses réserves » concernant « la durée des suivis environnementaux » et « la capacité d’en mesurer les impacts à long terme » (p.12). Il en est de même « pour la gestion des résidus miniers et du déclassement des sites miniers » (p.12), surtout « lorsqu’on considère que ces résidus resteront contaminés pour plusieurs milliers d’années », affirme la DSP-CN.

Concernant les risques de cancers, le rapport de la DSP-CN reprend les principales conclusions de l’étude de l’INSPQ publiée en avril dernier, à savoir que « les risques pour la santé des mineurs de l’uranium sont bien documentés », avec « une augmentation du risque de cancer du poumon » (p.21, étude INSPQ). Pour la leucémie et les malformations génétiques, l’INSPQ « suspecte » une augmentation du risque, mais ne peut conclure avec certitude (p.IV, étude INSPQ). La DSP-CN préconise d’ailleurs le principe de précaution et « la poursuite de recherche » (p.18) concernant ces risques encore mal documentés scientifiquement.

Tout comme l’étude de l’Institut nationale de la santé publique (INSPQ), la DSP-CN conclut que « les mines d’uranium, même les plus modernes, ne sont pas à l’abri de défaillances » (p.39) qui pourraient entraîner des impacts majeurs pour l’environnement et les populations environnantes.

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