Solar Impulse: premier vol de l’avion solaire HB-SIA

Dans le cadre du projet Solar Impulse dont la mission ultime est de faire décoller et voler de façon autonome, de jour comme de nuit, un avion propulsé exclusivement à l’énergie solaire, jusqu’à effectuer un tour du monde sans carburant ni pollution, l’avion HB-SIA a effectué son premier vol d’essai le 7 avril dernier.

Après 7 ans de développement et de tests, le vol d’une durée de 1h27 aura permis aux instigateurs du projet de vérifier la contrôlabilité de l’appareil afin de valider les résultats obtenus avec le simulateur de vol.

Le moins que l’on puisse dire est que les défis ne font pas peur à l’instigateur du projet. Ce dernier, Bertrand Piccard, un suisse âgé de 52 ans, est issue d’une longue lignée d’explorateurs et de scientifiques. Il a d’ailleurs été le premier à réaliser le tour du monde sans escale en ballon.


Quels sont les objectifs concrets de cette opération?

“Montrer ce que l’on peut faire grâce aux énergies renouvelables et encourager leur utilisation dans la population. Nous voulons un symbole capable de frapper les esprits. Solar Impulse sera en quelques sortes notre ambassadeur. Le message que nous voulons faire passer est que dès maintenant, il devient impératif de développer de nouvelles technologies permettant à notre société de diminuer sa consommation énergétique. Comme il est quasiment impensable que la population accepte de diminuer son niveau de vie, nous devons développer des équipements efficaces qui consomment moins, en même temps que des sources alternatives d’énergie et en premier lieu l’énergie solaire.” (tiré de la section FAQ du site du projet Solar Impulse)

Les faits saillants à propos de cet avion révolutionnaire:

  • Envergure d’un Airbus 340 (63,40 mètres)
  • 11628 cellules photovoltaïque en silicium monocristallin (rendement de 22%)
  • 400 kilogrammes de batteries lithium polymère (le 1/4 du poids total de l’avion)

Voici le communiqué qui a été émis après ce premier vol d’essai

Mission réussie | Ce matin, à 10 h 27, le Solar Impulse HB-SIA a décollé de l’aérodrome de Payerne pour effectuer son premier vol.

(Comm) | 07.04.2010 | 08:34

Sous les yeux de milliers de spectateurs venus de toute la Suisse, le Solar Impulse HB-SIA s’est lentement élevé dans le ciel jusqu’à atteindre 1200 m d’altitude.

Pendant 87 minutes, Markus Scherdel, pilote d’essai de Solar Impulse, s’est familiarisé avec le pilotage du prototype et a exécuté ses premiers exercices en vol avant de d’effectuer son premier atterrissage sur le tarmac Vaudois. L’exécution de ces différentes manœuvres, (virages, simulation de la phase d’approche,) avaient pour but d’apprivoiser l’appareil en vérifiant sa contrôlabilité.

«Ce premier vol a été pour moi un moment très intense!» s’est exclamé, encore sous l’émotion, Markus Scherdel, pilote d’essai de Solar Impulse à sa sortie de l’avion. «Le HB-SIA s’est comporté comme l’avait laissé prévoir le simulateur de vol! Malgré son immense envergure et son poids plume, la contrôlabilité de l’appareil correspond à nos attentes!».

«Cette première mission était l’étape la plus risquée du projet. 1h27 d’intenses émotions après 7 années d’étude, de test et de persévérance. Jamais un avion aussi grand et aussi léger n’a volé auparavant ! L’objectif était de vérifier le comportement du prototype en vol ainsi que de tester sa réaction lors de différents manœuvres. Le succès de ce premier vol nous permet d’envisager la suite du programme avec plus de sérénité!», explique ravi André Borschberg, CEO et co-fondateur du projet.

«Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir jusqu’aux vols de nuit et plus encore jusqu’au tour du monde mais aujourd’hui, grâce au travail hors du commun de toute une équipe, une phase essentielle vers la concrétisation de notre vision a été franchie.» ajoute Bertrand Piccard, Président et initiateur de Solar Impulse. «Notre avenir dépend de notre capacité à nous convertir rapidement à l’utilisation d’énergies renouvelables. Solar Impulse veut démontrer ce qu’il est possible de faire aujourd’hui en utilisant ces énergies et en appliquant les nouvelles technologies propres qui permettent d’économiser les ressources naturelles.»

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