Changement climatique: Les Québécois veulent être les meilleurs au monde

sondage-leger-changement-climatique.jpgSelon un sondage réalisé par Léger Marketing pour le compte du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ), il semblerait que les Québécois sont toujours largement en faveur de la lutte contre les changements climatiques. Les résultats révèlent par ailleurs que 80 % d’entre eux vont jusqu’à espérer que le Québec soit parmi les leaders en Amérique du Nord et dans le monde en ce domaine. Voilà qui tranche radicalement avec la position de l’économiste Nathalie Elgrably-Lévy, membre de l’Institut économique de Montréal et chroniqueuse au Journal de Montréal,  qui affirmait la semaine dernière que la thèse du réchauffement climatique était morte et que les politiciens devraient donc réviser leurs politiques environnementales en conséquence. D’ailleurs, selon elle,  la mise en place d’une bourse du carbone ne serait destinée qu’à corriger un problème que les politiciens seraient les seuls à voir et que cette mesure saboterait notre économie . Pourtant, selon le sondage, il n’y aurait pas que les politiciens qui constateraient le problème car une majorité de Québécois disent percevoir des signes de modification du climat (plus de périodes de dégel, moins de neige, plus de tempêtes et d’inondations, etc.).

Valerie Borde, de l’Actualité, à d’ailleurs tenu à remettre en question les conclusions de madame Elgrably-Levy dans un billet intitulé “Climat : Nathalie Elgrably-Lévy en plein délire !”, qu’elle a publié aujourd’hui sur son blogue.

Pour consulter les résultats détaillés du sondage, cliquez ici

Communiqué

Sondage Léger Marketing sur les changements climatiques – Les Québécois veulent être les meilleurs au monde

MONTRÉAL, le 7 févr. 2012 /CNW Telbec/ – Les résultats d’un récent sondage, commandé par le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ) et réalisé par Léger Marketing, confirment que les Québécois sont toujours largement en faveur de la lutte contre les changements climatiques. Ils révèlent par ailleurs que 80 % d’entre eux vont jusqu’à espérer que le Québec soit parmi les leaders en Amérique du Nord et dans le monde en ce domaine.

Les changements climatiques, une réalité perceptible

Le sondage révèle que la majorité des Québécois perçoivent des signes de modification du climat (plus de périodes de dégel, moins de neige, plus de tempêtes et d’inondations, etc.). La moitié d’entre eux estiment d’ailleurs que ces dérèglements sont une très importante motivation à lutter contre les changements climatiques, tout comme le potentiel de développement d’énergies renouvelables (51 %) et la position controversée du gouvernement canadien dans ce dossier (48 %).

En contrepartie, d’autres facteurs représentent pour eux des freins significatifs à l’action contre les changements climatiques, la place dominante de la voiture dans notre mode de vie étant le plus important (41 %). L’exploitation des sables bitumineux en Alberta (39 %), le potentiel de développement des hydrocarbures, incluant les gaz schiste, (38 %) et la dette publique élevée (38 %) sont aussi des obstacles.

Les moyens privilégiés

Lorsqu’on leur demande quels moyens privilégier pour agir, les Québécois favorisent nettement la production d’énergies renouvelables (62 %) et l’investissement en efficacité énergétique (60 %). En matière de transport, ils encouragent l’instauration de voies réservées pour le covoiturage et le transport en commun (53 %) ainsi que des changements dans la façon de concevoir les quartiers et les villes (45 %). Ce sont des résultats forts intéressants dans le contexte des réformes en cours en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme.

Les modes de financement du transport collectif

Sachant que le développement de l’offre de transport collectif constitue indéniablement une mesure essentielle pour réduire les émissions de GES au Québec et que cela implique d’importants investissements, le RNCREQ a voulu connaître le niveau d’adhésion des répondants à l’égard des options de financement. Le sondage révèle que les Québécois jugent que les usagers en font assez − près de 40 % sont totalement défavorables à ce qu’on augmente les tarifs de transport collectif − et qu’il faut plutôt envisager de taxer les véhicules à forte consommation et la publicité automobile.

Par ailleurs, au moment même où cette question défrayait la manchette, le quart des Québécois se disaient totalement favorables (26 %) ou plutôt favorables (33 %) à l’instauration de péage sur les ponts et les autoroutes, dans la mesure où cela servirait à financer l’offre de transport en commun.

Comment s’adapter ?

Enfin, conscients des impacts actuels et prévisibles des changements climatiques, les Québécois appuient les investissements en matière d’adaptation. En priorité, ils sont totalement favorables aux investissements visant le renforcement des infrastructures (58 %), la protection des milieux naturels (53 %), l’amélioration de la qualité de l’air (52 %) et la prévention en santé (51 %).

Les changements climatiques, un dossier à suivre

Ce sondage a été réalisé pour le RNCREQ dans le cadre de sa stratégie d’action sur les changements climatiques. Les seize conseils régionaux de l’environnement (CRE) sont en effet très actifs dans ce domaine : ils entreprennent pour une troisième année la campagne nationale Défi Climat et sont les maîtres d’œuvre de la démarche de consultation et de réflexion sur la réduction de la dépendance au pétrole, les Rendez-vous de l’énergie.

Les CRE espèrent que les résultats de ce sondage pourront guider la réflexion des décideurs sur les mesures à privilégier dans le cadre du prochain Plan d’action québécois sur les changements climatiques (PACC 2020). Ils invitent d’ailleurs la population à participer activement à cette réflexion dans le cadre des Consultations publiques sur les orientations gouvernementales et les enjeux en matière de changements climatiques.

Tous les résultats du sondage peuvent être téléchargés ici : http://www.rncreq.org/images/UserFiles/files/RNCREQ_Sondage-Changementsclimatiques_2012.pdf

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