Des chercheurs de l’Université de Sherbrooke mettent au point un moteur turbine qui pourrait révolutionner les transports

Fruit de l’équipe d’ingénieurs Jean-Sébastien Plante, Martin Brouillette et Marc Denninger, le R4E, pour Rim-Rotor Rotary Ramjet engine, est un moteur turbine nouveau genre inspiré des statoréacteurs (ramjet) qui pourrait avoir un impact significatif dans plusieurs applications dites légères, comme les véhicules (automobiles et camions) électriques à autonomie prolongée, les turbines à gaz aéronautiques ou les génératrices électriques portatives ou fixes. – tiré de l’article “Un moteur québécois révolutionnaire” du site Autonet.

Communiqué

Les dix découvertes de l’année 2012 de Québec Science

Deux découvertes en provenance de l’Université de Sherbrooke

Université de Sherbrooke - moteur turbine à hydrogène ramjet R4ESherbrooke, le 8 janvier 2013 – L’Université de Sherbrooke s’illustre dans le cadre des dix découvertes de l’année 2012 publiées par le magazineQuébec Science. Les travaux de deux groupes de chercheurs se retrouvent parmi les dix avancées scientifiques sélectionnées, soit l’équipe du professeur Jean-Sébastien Plante, pour la fabrication d’un nouveau moteur à hydrogène, de même que celle du professeur Sherif Abou Elela, qui a levé le voile sur le rôle des introns en génétique.

Un nouveau moteur à hydrogène pour révolutionner les transports

La puissance d’une Ferrari dans un moteur de seulement 12 kg. Un moteur si petit et si puissant pourrait conduire à des transports plus propres et plus efficaces. Cette invention émane du professeur Jean-Sébastien Plante et de ses étudiants Mathieu Picard et David Rancourt. « Nous sommes parvenus à fabriquer une turbine à réaction d’une grande puissance qui ne compte qu’une seule pièce mobile, résume le professeur de génie mécanique. En plus, elle brûle de l’hydrogène en n’émettant pas de gaz polluants. »

Dans les laboratoires de la Faculté de génie, l’ingénieur et ses étudiants présentent un morceau d’aluminium finement travaillé. « C’est notre prototype. Il a démontré que le concept fonctionne très bien. » À première vue, on dirait une simple roue dentée, grosse comme une rondelle de hockey. Mais de plus près, on constate que les dents sont en fait de petites pales orientées selon des angles bien précis.

« L’air et l’hydrogène entrent d’un côté, explique David Rancourt. Il y a une chambre d’allumage. Puis, les gaz de combustion s’échappent par des fentes sur l’autre côté. » Le tout d’une seule pièce. « Notre innovation fracasse le paradigme de la turbine à gaz », s’enthousiasme Jean-Sébastien Plante.

Un mystère de la génétique : le rôle des introns

Longtemps négligés en génétique, les introns seraient des atouts essentiels pour l’adaptation et l’évolution des organismes. L’élucidation de ce mystère est attribuable à l’équipe du professeur Sherif Abou Elela de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et chercheur au Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel du CHUS.

Les introns ont toujours été considérés comme de l’ADN poubelle. Ce sont des bouts d’ADN en apparence inutiles, disséminés dans les gènes. Lorsque la cellule exprime ces gènes sous forme de protéines, elle élimine de l’information en cours de route : les introns. Par opposition, les fragments utilisés sont appelés exons. Comme si les gènes étaient des ingrédients dans une recette de cuisine et que le chef, en éliminant quelques-uns, réussissait la recette quand même.

En biologie, ce nettoyage se nomme épissage. Depuis longtemps, les biologistes se demandaient pourquoi les gènes avaient conservé ces bouts de recette inutiles. Chez l’homme, 95 % des gènes contiennent des introns qui doivent bien servir à quelque chose. « Pour le savoir, explique Julie Parenteau, professionnelle de recherche parmi l’équipe de Sherif Abou Elela, nous avons retiré les introns d’une centaine de gènes afin de voir comment ils se comportaient dans différentes conditions. »

En conditions normales, les levures « désin­tronisées » ont continué de croître et de se reproduire normalement. « Mais soumises à des stress, poursuit la scientifique, les cellules de levures ont moins bien réagi et ont eu des difficultés à prospérer. » Les chercheurs ont exposé les levures à différentes situations : ils les ont affamées, gavées de caféine, de sel, d’antibiotiques, etc. Les levures ont réagi au plus profond de leur bagage génétique et c’est à ce moment qu’on a pu constater que les introns servaient à réguler l’expression de certains gènes.

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Articles traitant du moteur turbine R4E du département de génie de l’Université de Sherbrooke:

Ils ont réinventé le moteur ( Québec Science )

Un moteur surpuissant et propre, créé à l’Université de Sherbrooke, pourrait révolutionner le monde des transports ( Radio-Canada )

Un moteur Québécois révolutionnaire ( Autonet )

Conception d’Actionneurs et de Moteurs de L’Université de Sherbrooke ( CAMUS )

 

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