Communauto entend introduire le libre-service intégral au Québec

communauto-libre-service-integral.jpgTout comme car2goCommunauto s’engage sur la voie du libre-service intégral qui permettra de louer une automobile sans avoir à la réserver ni à la rapporter à son point de départ. On sent toutefois qu’elle est un peu frileuse à l’idée de se lancer dans cette voie pour des raisons similaires à celles que je mentionnais ici

Communiqué

Communauto entend introduire le libre-service intégral au Québec

Il deviendra possible d’accéder à une communauto sans besoin de la réserver et sans avoir à la rapporter à son point de départ

MONTRÉAL, le 28 avril /CNW Telbec/ – Communauto, le plus ancien service d’autopartage en Amérique compte bonifier son offre en mettant à la disposition de la population du Québec une flotte de véhicules adaptés qu’il sera possible d’utiliser de manière spontanée : sans besoin de les réserver, sans besoin de prévoir une heure de retour et sans besoin de les rapporter à leur point de départ.

Qualifié de « libre-service intégral » (LSI) par opposition à l’offre de service plus « classique » offerte jusqu’ici par Communauto, ce type d’offre se développe à un rythme exponentiel à travers le monde.

« Nous savons qu’il existe une demande importante pour ce type de service qui suscite, par ailleurs, énormément d’enthousiasme de la part de la population. À l’instar des villes de Paris, de Austin, de Hanovre, de Ulm et, plus près de nous, de Vancouver (…), nous sommes convaincus que des villes comme Montréal ou Québec chercheront également, tôt ou tard, à voir des solutions semblables être implantées sur leur territoire. Fidèle à sa réputation, Communauto entend donc être proactive plutôt que réactive dans le but de répondre à l’avance aux attentes en ce domaine » a déclaré M. Benoît Robert, président-directeur général de Communauto.

Dans le passé, Communauto a émis des réserves sur certains projets de ce type annoncés dans d’autres villes. À cet égard, « nous demeurons convaincus que les villes qui misent uniquement sur ce type d’offre (parfois très coûteuses) pour rendre l’automobile accessible « à la demande » font fausse route. Le libre-service intégral ne peut constituer à lui seul une alternative intéressante face à la propriété d’un véhicule. Il ne peut donc, par conséquent, constituer, à lui seul, une mesure de fidélisation au transport en commun ou aux autres modes concurrents à l’automobile privée, tel que le taxi, la marche et le vélo. Cependant, puisque les principales villes québécoises disposent déjà d’un service d’autopartage classique qui compte parmi les plus développés au monde, nous croyons que les conditions sont ici réunies pour profiter de la synergie qu’il est possible de retirer d’un accès simultané à deux types d’offres dont la complémentarité est maintenant reconnue. Dans le respect de notre mission, nous souhaitons encadrer le processus et faire en sorte que l’introduction de ce service se fera dans une optique de promotion de la mobilité durable et en collaboration avec nos partenaires que sont les villes, les compagnies de transport public et l’ensemble des autres acteurs de l’industrie du transport » a précisé M. Robert.

L’appui des villes est d’ailleurs essentiel pour permettre à une telle offre de se matérialiser sur son territoire (sans compter le défi que constitue ici d’avoir à composer avec l’hiver) : le libre-service intégral présuppose que des véhicules utilisés par plusieurs dizaines de milliers de citoyens pourront être garés dans une multitude d’emplacements qui devront leur être rendus accessibles. Un arbitrage pour trouver l’équilibre optimal entre les différents usagers de la voirie urbaine s’imposera. Il faudra  également répartir de façon optimale les espaces rendus accessibles aux voitures disponibles en libre-service selon le mode « classique » présentement offert par Communauto et selon le mode « intégral » qui s’ajoutera à son offre.

« Cet exercice constitue un changement de paradigme complet par rapport à la vision privative de l’accès à la mobilité automobile », d’ajouter M. Robert.

Plan d’action à venir

Dans les prochaines semaines, Communauto proposera une feuille de route aux municipalités québécoises et à ses partenaires de l’industrie du transport des personnes dans le but d’identifier les étapes qui permettront de mener ce projet à terme. Ce service devrait, idéalement, être en mesure de s’autofinancer. « Nous préférons que l’état investisse l’argent des contribuables dans le développement du transport en commun et non pas de détourner des ressources pour subventionner l’automobile » d’affirmer M. Robert.

Une présélection des véhicules qui pourraient potentiellement être affectés à type d’offre est déjà en cours. Il s’agira de véhicules extrêmement compacts, faciles à garer et qui seront adaptés pour de très courtes utilisations. Communauto souhaite également profiter de la technologie électrique dès que des véhicules à zéro émission adaptés à cette fin deviendront accessibles. Un premier pas important en ce sens sera franchi dès cet été, à Québec et à Montréal, Communauto devenant ainsi la première organisation d’autopartage au Canada à mettre à la disposition de sa clientèle un parc de véhicules automobiles entièrement électrique. Ces véhicules étant appelés à être disponibles en libre-service, cette initiative fera du Québec l’hôte de l’un des plus importants projets d’accès grand public à l’automobile électrique, au monde.

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