Ondes électromagnétiques : l’AQLPA porte un regard critique sur un projet de recherche de l’École Polytechnique de Montréal.

Communiqué

Ondes électromagnétiques : l’AQLPA porte un regard critique sur un projet de recherche de l’École Polytechnique de Montréal.
L’AQLPA réitère sa demande d’application du principe de précaution.

Logo AQLPA - Ondes électromagnétiques École PolytechniqueSaint-Léon-de-Standon, le mercredi 30 janvier 2013. L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) se questionne grandement sur l’étude universitaire annoncée par une équipe de recherche du département de génie physique de l’École Polytechnique de Montréal principalement parce qu’il s’agit d’une question de santé humaine faisant l’objet de recherches par une équipe dont les études scientifiques ne portent pas sur la santé humaine.

Le chargé de cours qui dirige vraisemblablement cette équipe, M. Thomas Gervais, dont la spécialité scientifique n’est pas en lien avec la santé humaine, a déjà initié et publié une lettre, signée par des ingénieurs, physiciens et chimistes, déclarant à priori que les radiofréquences seraient sans danger et il a fait ensuite la promotion de cette lettre sous forme de pétition. L’AQLPA est d’avis que des recherches sont nécessaires en ce domaine mais que ces recherches doivent être initiées et dirigées par des spécialistes de la santé humaine et non-biaisés.

Plusieurs personnes impliquées dans le mouvement citoyen contre l’installation obligatoire des compteurs intelligents comme Villeray Refuse et Laval Refuse ont récemment été invitées à une séance d’information sur cette recherche portant sur l’hypersensibilité électromagnétique. Dans l’invitation à cette séance d’information, il est spécifié que l’objet de la recherche est de « caractériser les variations du rythme cardiaque lors d’une exposition aux radiofréquences comparable à celle des routeurs sans-fil ou des compteurs intelligents d’Hydro-Québec ». L’équipe tente de recruter des participants hypersensibles ou non parmi les membres de comités de citoyens. Peu de renseignements ont été dévoilés sur les paramètres de l’étude outre la durée et l’objet mentionné précédemment. Sur ces bases, l’AQLPA questionne la validité du protocole proposé puisqu’il ne semble pas tenir compte de plusieurs éléments comme la survenue de symptômes après plusieurs mois d’exposition ainsi que l’effet cumulatif des ondes en provenance de plusieurs sources.

Connaissant les opinions de M. Gervais sur la question de l’hypersensibilité grâce à ses propos désobligeants au sujet des personnes atteintes et à la lettre ouverte devenu pétition, on peut penser que l’étude a pour objectif de discréditer les personnes se disant hypersensibles ainsi que les spécialistes de la santé, comme le Dr Pierre L. Auger et les 40 scientifiques et professionnels de la santé ayant signée une lettre publique dénonçant la « désinformation flagrante » qu’on retrouvait dans la lettre de M. Gervais et cie publiée dans le journal Le Devoir (24 mai 2012). Ces spécialistes demandent, comme l’AQLPA, l’application du principe de précaution quant à l’exposition aux ondes électromagnétiques. De plus, l’AQLPA réclame une commission du BAPE sur les risques liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques ainsi qu’un moratoire sur le déploiement des compteurs intelligents dans l’attente des résultats de cette commission.

De nombreuses études ont détecté des effets sur la santé humaine et plusieurs instances internationales ont exprimé des mises en garde sur l’exposition aux ondes électromagnétiques. La multiplication des technologies sans fil fait en sorte que nous sommes exposés à de plus en plus de radiofréquences en provenance de plusieurs sources : routeurs, antennes relais et maintenant les compteurs intelligents. Or, certaines incidences sur la santé peuvent prendre des années voire des décennies à faire surface. On ne pourra donc pas tirer de grandes conclusions avec une étude sur 2 mois! Quel est donc le véritable intérêt de cette recherche menée par des physiciens ? Pourquoi s’attarder « seulement » au rythme cardiaque alors que parmi les nombreux symptômes de l’hypersensibilité électromagnétique, la tachycardie est documentée comme étant plutôt rare? Pourquoi n’invite-on pas des médecins ayant publiquement exprimé leurs inquiétudes face à l’exposition aux radiofréquences à réviser et commenter le protocole proposé ? Et question finale… le financement de l’étude provient-il de source indépendante et désintéressée ?

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