Communiqué
Plan de canopée 2012-2021 – « Pour un programme de compensation de l’abattage d’arbres à Montréal » – Étienne Brunet
MONTRÉAL, le 3 oct. 2012 /CNW Telbec/ – Lors de l’étude publique du Plan d’action canopée 2012-2021 qui aura lieu ce soir, M. Étienne Brunet sera présent afin d’inciter la Commission municipale sur l’eau, l’environnement, le développement durable et les grands parcs à se pencher sur les impacts négatifs reliés à l’abattage massif prévu par Hydro-Québec sur le territoire montréalais. « Ce que je souhaite, c’est convaincre les membres de la Commission de réclamer un programme de compensation pour remplacer les centaines d’arbres matures que s’apprête à couper Hydro-Québec. Ce programme devra être rétroactif pour prendre en compte les coupes effectuées par la société d’état dès 2012 », a indiqué M. Étienne Brunet, conseiller de ville de Sault-au-Récollet.
Rappelons qu’au début du mois de septembre, M. Brunet apprenait que 349 arbres seront abattus par Hydro-Québec sur le territoire de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville sans aucune compensation financière de la société pour assurer leur remplacement. « Alors que la Ville de Montréal s’apprête à déployer son Plan d’action visant à accroître la canopée de 5 % d’ici 2025, un tel geste est complètement absurde », s’est scandalisé M. Brunet, qui a donc décidé de sonner l’alarme.
LA CANOPÉE MONTRÉALAISE COMPREND TOUS LES ARBRES
Selon M. Brunet, l’argument avancé par le maire d’Ahuntsic-Cartierville, M. Pierre Gagnier, à l’effet que 80 % des arbres qui seront abattus n’ont pas besoin d’être remplacés parce qu’ils n’ont pas été plantés par l’arrondissement ne tient pas la route. « L’indice de canopée montréalaise sur laquelle s’appuient les objectifs du Plan d’action est mesuré à l’aide de photographies aériennes, il ne tient donc pas compte de l’origine des arbres. La Politique de l’arbre, qui exige que chaque arbre coupé sur le territoire de Montréal soit remplacé, ne précise pas non plus que cela ne s’applique qu’aux arbres plantés par l’arrondissement », a confirmé Mme Caroline Bourgeois, conseillère de Pointe-aux-Prairies et porte-parole de Vision Montréal en matière de développement durable.
« Il faudra donc que l’arrondissement agisse pour remplacer ces arbres et présentement, ce sont les citoyens montréalais qui paieront. Seulement dans notre arrondissement, Hydro-Québec prévoit couper 349 arbres. À un coût unitaire d’au minimum 1 100$ l’arbre, cela représente approximativement 400 000$! Nous savons aussi que d’autres abattages sont prévus sur l’île puisque tous les arbres près des lignes à haute tension doivent subir le même sort. Je ne vois pas pourquoi ce serait aux Montréalais de défrayer le coût de cette opération qui vise uniquement à permettre à Hydro-Québec de vendre plus d’électricité sur le marché américain », s’est indigné M. Brunet.
« Le programme de compensation proposé par mon collègue n’a rien de révolutionnaire, puisqu’il en existe déjà un semblable, le Programme de mise en valeur intégré, qui s’applique aux travaux liés à la construction de nouvelles lignes de transport d’électricité ou de postes de transformation. Il suffirait simplement de l’étendre aux dommages causés lors de l’entretien des lignes électriques de manière à reconnaître la grande valeur des arbres montréalais pour leur contribution à l’assainissement de l’air, à la lutte aux îlots de chaleur et à la prévention de l’érosion des berges. Je suis persuadée que nous sauront convaincre les autres membres de la Commission du bien-fondé de la proposition de M. Brunet », a conclu Mme Chantal Rouleau, mairesse de Rivière-des-Prairies─Pointe-aux-Trembles et vice-présidente de la Commission où elle siègera en compagnie de Mme Suzanne Décarie, conseillère de Pointe-aux-Trembles, tout au long de la consultation.
SOURCE : VILLE DE MONTREAL – CABINET DE LA CHEF DE L’OPPOSITION OFFICIELLE