Un système de pré-chauffage de l’air solaire à l’Hôpital et centre d’hébergement D’Youville

Communiqué

Le soleil au service du CSSS-IUGS

projet-aresSherbrooke, lundi 18 novembre 2013 – Le CSSS-IUGS a mis en fonction, il y a quelques semaines, un système ingénieux pour réchauffer l’air qui pénètre dans le système d’aération de l’Hôpital et centre d’hébergement D’Youville. Mis au point à Sherbrooke, le projet ARÉS, pour Air chauffé par l’énergie solaire, permet de gagner jusqu’à 25 degrés Celsius entre le moment où l’air est aspiré de l’extérieur et son arrivée dans le circuit de ventilation du bâtiment.

L’innovation est venue d’étudiants au baccalauréat en génie de l’Université de Sherbrooke. Suite à des échanges avec le Service des immeubles du CSSS-IUGS, où ils effectuaient des stages de formation, Simon Lavoie et Éric Côté ont proposé de profiter de  l’orientation plein sud du bâtiment pour ajouter un système à l’énergie solaire. Avec six autres étudiants, ils ont monté un prototype, sous la supervision de François Charron et Pascal Lefebvre, respectivement professeur titulaire à la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke et chef du secteur fonctionnement des installations et entretien préventif au CSSS-IUGS.

« Le projet était si intéressant que nous n’avons pas hésité à implanter ARÉS dans une des ailes du bâtiment », dit Pascal Lefebvre. Grâce à un investissement de 110 000 $, le CSSS-IUGS compte diminuer sa facture de gaz de 15 700 $ par an pour réchauffer l’air renouvelé en continu dans le bâtiment. « C’est exceptionnel qu’un projet d’étudiants donne lieu à un investissement de cet ordre dans le réseau de la santé et des services sociaux », souligne Pascal Lefebvre.

De la rue, la trentaine de grands panneaux installés sur le toit ont l’air de panneaux solaires traditionnels (des cellules photovoltaïques pour fabriquer de l’électricité). Une fois en haut, on comprend qu’il s’agit d’un tout autre système basé sur le principe de l’effet de serre. En circulant entre une paroi translucide de polycarbonate et une paroi de tôle peinte en noir, l’air se gave de chaleur : en conditions optimales, il gagne 25 degrés sur 35 mètres de distance. « La puissance maximale de ce capteur à effet de serre est de 80 000 watts, soit l’équivalent de 80 plinthes électriques domestiques, ce qui dépasse les performances des meilleurs systèmes actuellement commercialisés », dit Simon Lavoie.

L’utilisation de l’énergie solaire permet également au CSSS-IUGS de diminuer ses rejets dans l’environnement de 71 tonnes de CO2 par année, l’équivalent de la pollution générée par 18 voitures intermédiaires.

Le projet ARÉS est un bel exemple de la mission universitaire que le CSSS-IUGS peut exercer dans de nombreux domaines d’activités. « L’ensemble des services que nous offrons aux Québécois peuvent être améliorés grâce au partage des connaissances et à l’échange des expertises », note Carole Meunier, chef du service gestion des compétences et enseignement.

Chaque année, l’établissement accueille quelque 1400 étudiants pour leur permettre de compléter leur formation pratique dans un très grand nombre de domaines professionnels. « Le succès du projet ARÉS est une preuve supplémentaire que les étudiants nous apportent autant que nous leur donnons à l’occasion de ces stages en milieu professionnel », dit-elle.

« Depuis près d’une vingtaine d’années, nos étudiants du baccalauréat en génie mécanique ont l’opportunité de réaliser un projet majeur de conception incluant la fabrication et l’assemblage d’un prototype complet et fonctionnel », dit le professeur François Charron. « Nous sommes donc très heureux de cette collaboration avec le CSSS-IUGS, car elle aura permis à nos étudiants de vivre une expérience de conception pertinente, concrète et pleine de défis. »

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Pour plus de détails à propos du projet ARES, cliquez ICI

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