Quelques faits intéressants:
Une autoroute à 4 voies d’une longueur de 1.6 km (1 mile) constituée de 1760 dalles produirait 13 376 kWh sur une base journalière ( basé sur quatre heures d’ensoleillement par jour à une efficacité de 15% ). Annuellement, cela permettrait donc d’alimenter environ 250 maisons comme la mienne.
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La chaussée solaire serait installée dans les tunnels et sous les ponts même si elle ne verrait jamais le soleil. La raison ? Elle permettrait d’émettre des avertissements lumineux et de faire fondre la neige grâce à l’électricité générée par les panneaux qui ont accès au soleil.
La chaussée devrait se maintenir propre grâce à l’usage d’un verre autonettoyant qui dégraderait les débris organiques lorsqu’elle serait exposée aux rayons ultraviolets émis par le soleil. L’eau de la pluie se chargerait par la suite d’évacuer les débris sans laisser trop de traçe. Advenant que cette technique ne soit pas entièrement fonctionnelle, l’usage de camions équipés de brosses rotatives pourrait être envisagé.
Est-ce que cette technologie sera beaucoup plus dispendieuse que l’asphalte ? Il semblerait que non, dans un contexte américain. Alors que le coût des matériaux de construction aurait quintuplé ( le coût de l’asphalte liquide en Idaho serait passé de 175$/tonne en 2007 à plus de 1000$/tonne en 2008 ), la chaussée solaire se payerait d’elle-même en évitant d’avoir recours à l’asphalte, en générant de l’électricité propre, en remplaçant l’infrastructure de production électrique centralisée et de distribution qui se font vieillissantes. M Brusaw affirme même croire qu’un kilomètre d’autoroute pourrait se payer en six ans mais que les gouvernements, lourdement endettés, ne pourraient probablement pas assumer l’investissement initial.
Le déploiement de cette nouvelle technologie se ferait par étape. Les stationnements pour débuter, les rues résidentielles ensuite (vitesse moins élevée et camions plus rares) avant de s’étendre finalement aux autoroutes.
Pour plus de faits intéressants, cliquez ici. La compagnie répond à un ensemble de question que les gens se posent couramment.
Conclusion
Alors qu’on serait porter à croire qu’il s’agit d’un projet utopique au premier abord, le créateur de se projet réussira peut-être à nous convaincre du contraire. Il s’agit d’un ambitieux projet qui n’a certainement pas terminé d’évoluer car, comme on dit, l’enfer est dans les détails. Les défis techniques seront nombreux sans compter les obstacles politiques qu’un tel genre de projet pourra rencontrer s’il prouve sa viabilité technique. Les différents lobbys s’en donneront certainement à coeur joie…
Liens pertinents:
No more snowplows or icy roads? – Globe and Mail
Idaho company gets $750,000 for solar parking lot – Bloomberg Businessweek
Il est bien certain que la mise au point d’un tel projet représente un défi monumental dans un contexte climatique tel que le notre. Ce genre de proposition, adéquate au sud, ne s’importe généralement pas telle quelle. L’obstacle se situe surtout au niveau de nos plus basses températures qui affectent significativement le comportement des matériaux, pour l’ensoleillement, nous ne sommes pas en reste. Pouvez-vous imaginer l’impact écologique d’un tel produit dans le contexte d’une ville comme Montréal? Ça fait rêver.
et si, dans nos régions françaises, les péages d’autoroutes ne correspondaient plus qu’à l’énergie solaire “détournée” par une voiture circulant sur les voies productrices d’électricité ? ( une voiture électrique solaire … bien entendu !)