La réaction de l’AQLPA à la démission du ministre de l’environnement Daniel Breton

Disons que le communiqué émis par l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique ( voir ci-bas ), qui déplore la démission du ministre de l’environnement Daniel Breton, semble oublier un détail important… Les erreurs du passé, c’est une chose, mais ne pas tenter de les réparer en est une autre.

Selon les médias, le ministre Daniel Breton devait encore des milliers de dollars en loyers impayés. Il a depuis indiqué qu’il rembourserait les sommes dues. Il me semble qu’il aurait du le faire bien avant que l’information soit diffusée par les médias et que cela cause sa perte. S’il ne disposait pas de l’argent pour le remboursement des sommes dues, il lui aurait certainement été possible de prendre un arrangement avec ses créanciers. Son attitude laisse plutôt croire qu’il n’avait pas réellement l’intention de rembourser. Contrairement à ce qu’affirme l’AQLPA, je ne vois donc pas en quoi il puisse s’agir d’un jour triste pour la justice et la démocratie…. Pour l’environnement, c’est autre chose.

Je crois finalement que la population est en droit d’exiger une certaine droiture de la part de ses élus. C’est une question de confiance et de crédibilité.

Communiqué

Démission du ministre de l’environnement Daniel Breton – Triste jour au Québec pour l’environnement et la démocratie

Logo AQLPA - Démission ministre de l'environnement Daniel BretonSAINT-LÉON-DE-STANDON, QC, le 29 nov. 2012 /CNW Telbec/ – Nous avons assisté ces dernières semaines à un lynchage politique et public particulièrement virulent. Le Ministre de l’environnement et militant de longue date dans les luttes pour un meilleur avenir, Daniel Breton, sous le feu continue de l’artillerie des gens qui voulaient sa tête, a finalement démissionné ce matin. C’est un bien triste jour pour l’environnement, pour la justice et pour la démocratie.

Si on juge les écologistes à la leur production, Daniel Breton est en tête du peloton.

Et ses déboires financiers du passé sont le prix qu’il a payé pour son engagement dans la cause environnementale. Dans le milieu, nous sommes plusieurs à avoir connu des moments difficiles de la sorte. Les aléas du militant, nous connaissons.

Daniel Breton fait l’objet depuis hier soir d’un procès sur la scène publique où il est accusé et condamné sans débat et où il peut difficilement se défendre. Hors, de l’issue de cette « affaire » se dégage un triste constat : les gens qui défendent avec ardeur, parfois au prix de leur propre qualité de vie, les droits sociaux et environnementaux ne peuvent espérer un jour mener leur lutte jusqu’à l’Assemblée nationale s’ils ne sont pas riches et acceptés par « l’establishment ».

André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), salut solidairement Daniel Breton, ex-ministre de l’environnement du Québec, écologiste et militant remarquable à qui le mouvement environnemental doit les victoires significatives contre la centrale du Suroît et les 10 autres centrales au gaz sauf celle de Bécancour qui malheureusement à quand même vue le jour en 2006.

La victoire contre le virage au gaz a fait économiser des milliards de dollars aux contribuables du Québec tout en évitant une pollution atmosphérique énorme. L’exemple de la centrale de Bécancour est éloquent avec ses 1.8 million de tonnes de GES pour sa seule année en fonction (2007) et 1 milliard de dollars de fonds publics engloutis par la suite pour la tenir fermée puisqu’on en avait pas vraiment besoin! Daniel Breton a également contribué directement au succès de nombreuses et grandes mobilisations dont celles du port méthanier Rabaska, du gaz de schiste, du débat sur l’énergie ainsi que du virage vers les énergies vertes, propres et renouvelables.

SOURCE : AQLPA

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