Avec la naissance prévue de notre 2ième petite fille au mois de décembre, je me suis dit que l’occasion était bien choisie pour partager avec vous notre expérience avec les couches lavables car il faudra bientôt s’y remettre…

Pour ceux qui ne sont pas au courant, non, aucune épingle à couche n’est requise !!! Les couches lavables sont passées à l’étape de la modernité. Elles s’attachent avec des boutons, des velcros et sont disponibles en différentes tailles et couleurs. Elles peuvent être constituées de coton, de chanvre, de bambou ou tout de autre matériel.

Avec notre grande fille Maude qui est maintenant âgée de 3 ans, nous avons utilisé des couches lavables pour une période d’environ 7 mois (de l’âge de 3 mois à l’âge de 10 mois environ). Pourquoi pas plus longtemps ? Parce qu’elle a commencé à fréquenter la garderie et que ce type de couche n’y était pas la bienvenue. On peut comprendre étant donné la gestion supplémentaire que cela peut apporter. Ça ne valait donc plus la peine de lui en faire porter le soir car il aurait fallu faire une brassée de lavage pour 4-5 couches. Et pourquoi pas avant 3 mois ? Parce que nous étions occupés à assimiler notre rôle de parents et que cela occupait déjà tout notre temps !!!

Alors, pourquoi avions nous décidé d’opter pour les couches lavables ?

Comme toute chose, il faut essayer de faire la part des choses. Rien n’est blanc, rien n’est noir. A force de vouloir convaincre, certaines personnes finissent par perdre de la crédibilité en poussant un peu loin leurs affirmations. Ça me fait penser à l’allaitement maternel. Oui, c’est ce qui a de mieux pour les bébés mais on entend tellement de chose à son propos que je me demande parfois comment j’ai réussi à demeurer en vie toutes ses années alors que je n’ai même pas été allaité. En ce qui concerne les études, mieux vaut toujours vérifier qui les finance. Ça explique parfois beaucoup de choses. Mais comme on ne peut pas tout connaître on tente de faire de son mieux…

En tous cas voici les raisons évoquées plus souvent qu’autrement par les fabricants de couches lavables et qui nous ont convaincus personnellement:

• Utilisent moins de ressource pour les fabriquer (exemple: 30 couches au lieu de 7000 utilisées durant les 2-3 ans ou l’enfant en porte)
• Diminuent la quantité d’ordures à enfouir dans les sites d’enfouissement (Plusieurs municipalités le reconnaissent et offrent des subventions pour l’achat de couches lavables. Elles économisent donc sur leurs coûts d’enfouissement). De plus, le temps de dégradation des couches jetables dans la nature est de 300 à 500 ans
• En ce qui concerne la diminution possible des irritations des fesses, nous n’avions pas d’attente particulière à ce propos.

En 2006, de retour à la maison après avoir visité le salon Maternité-Paternité-Enfants, nous hésitions toujours entre 2 marques de couches. La marque Alicot et la marque Mère Hélène. Pourquoi avons-nous hésité ? Parce que ces 2 marques préconisaient 2 méthodes diamétralement opposées. Une couche tout-en-un avec trempage pour Alicot et une couche 2 pièces sans trempage en ce qui concerne Mère Hélène. Nous avons donc finalement opté pour les 2 même si cela s’avérait moins économique qu’un seul kit.

Même si ça demeure probablement plus écologique que les couches jetables, les couches que nous avons achetées n’étaient pas certifiés comme étant fabriquée à partir de coton biologique. Or, nous avons appris beaucoup plus tard que la culture du coton est une de celles utilisant le plus de pesticides. Les faits sont préoccupants : les cultures de coton utiliseraient à elles seules 24 % des pesticides vendus dans le monde alors qu′elles ne représentent que 2,4 % de la surface agricole mondiale (Source – données 2002.

Une couche tout-en-un ne requiert pas l’utilisation d’une culotte imperméable. Le revêtement imperméable est cousu directement sur la couche. Il faut toutefois s’assurer de bien entretenir la couche afin d’éviter d’endommager le revêtement qui ne peut être remplacé. Par exemple il ne faut pas les laver à l’eau chaude et on doit les sécher à la sécheuse à basse température.

Couche Magik de Mère Hélène

En ce qui concerne la couche Maqik de Mère Hélene, il faut ajouter une petite culotte en nylon par dessus. Il faut par ailleurs la rincer à l’eau à chaque changement de couche car son rôle est d’éviter les fuites. Elle est donc régulièrement en contact avec l’urine. Si elle est mal rincée, elle peut dégager une mauvaise odeur. Naturellement il en faut plusieurs car il faut la laisser sécher à l’air libre après l’avoir lavée..

Ce qui diffère de l’époque de mon enfance est l’utilisation d’un feuillet bio-dégradable que l’on pose dans le fond de la couche (pour les 2 modèles de couche). Ainsi lorsque la couche est souillée, les selles sont retenues dans le feuillet. On ‘a alors qu’a le jeter dans la toilette. On évite donc le plus gros du frottage au niveau de la couche. On évite aussi de contaminer les sites d’enfouissement avec les selles. Dans le cas on il n’y a que l’urine, on peut rincer le feuillet afin de le laver par la suite avec les couches. On peut ainsi les réutiliser plusieurs fois, ce qui diminue l’utilisation de ressources ainsi que les coûts

Pour la nuit, dans le cas des couches Mère Hélène, on ajoute une épaisseur de tissu en ratine à une couche régulière afin de les rendre plus absorbantes. Pour les Alicot, on utilise une couche spécifiquement conçue à cet effet. Elle présente une doublure supplémentaire dans le fond la couche. On doit dire que peu importe le modèle nous n’avons jamais connu de problème de fuite.

Même chose pour les couches de jour d’ailleurs mais il faut penser à les changer plus souvent que les couches jetables car elles ont un degré d’absorption moindre.

L’usage des couches lavables à l’exterieur du domicile est un peu plus compliqué, ce qui fait en sorte que plusieurs utilisent des couches jetables dans ces circonstances. Si on désire utiliser nos couches lavables on doit alors les rincer sommairement (si elles sont souillées de selles) et les placer dans un sac imperméable et par la suite les rapporter à la maison.

Évidemment lorsqu’on parle de couches lavables on doit parler de rincage, trempage et d’entretien….. Il est toutefois possible d’utiliser des couches lavables sans avoir à se préoccuper du lavage. Certaines firmes se spécialisent dans le service de couches. Elles passent à la maison ramasser vos couches sales et vous en laissent des propres. Évidemment un tel service se paye (environ 25$ par semaine) mais ça peut en valoir la peine pour certaines personnes. La firme BébéAuric, par exemple, offre ce service dans la région de Montréal

Il ne faut donc pas pas oublier qu’il y a des coût associés à l’entretien des couches que ce soit en eau chaude, en savon ou en électricité pour la sécheuse.

Couches lavables Mère Hélène

Couches lavables Alicot

Note 1: Les couches lavables ont tendance à faire de “grosses fesses” aux enfants. On doit donc parfois leur faire porter du linge un peu plus grand.

Note 2: Les couches utilisées datent de 2006. Peut-être que des améliorations ont été apportées depuis.

Comme beauucoup d’autre solutions vertes actuellement, on ne doit pas faire la démarche exclusivement pour des raisons économiques au risque d’être déçu (surtout si notre enfant entre rapidement à la garderie et que celle-ci n’accepte pas les couches lavables).  L’industrie traditionnelle est tellement efficace qu’elle peut produire des couches jetables très économiques (environ 20-25 sous la couche pour les taille 1-2-3) mais à quel prix pour la société ? Car il ne faut pas se leurrer, ces compagnies ne font que refiler la facture à la société qui en absorbe les coûts (enfouissement, pollution, épuisement des ressources).

Par contre, si on les utilise pour plus d’un enfant elles peuvent devenir beaucoup plus intéressantes au plan financier. On peut aussi les revendre afin de récupérer une partie de notre investissement et aussi permettre à d’autre d’en bénéficier à moindre coût.

Conclusion

En conclusion l’utilisation des couches lavables semble, jusqu’à preuve du contraire, la solution la plus verte actuellement disponible. Mais avant de franchir le pas mieux vaut s’informer et comparer les différents modèles disponibles sur le marché. Il faut être prêts à y mettre un peu plus d’effort. Nous, nous avons bien l’intention de nous remettre aux couches lavables pour notre deuxième fille qui viendra au monde début décembre. Nous lui avons même acheté une petite couche en bambou de marque Omaiki question de tester le produit.

En novembre 2007, l’émission “Salut Bonjour” faisait essayer les couches lavables à 3 couples (vidéo) afin d’obtenir leurs impressions

Article accompagnant le vidéo: Cliquez ici
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