Exploration et exploitation de gaz de schiste: un moratoire est demandé

Alors que l’association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), avec André Caillé (l’ancien PDG d’Hydro-Québec) à sa tête, est en pleine campagne de relation publique, le Parti Québécois demande au gouvernement d’instaurer un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste . En observant de quelle façon ce dossier est mené, je ne peux qu’être en accord avec cette recommandation.

Alors que le sous-sol québécois renfermerait une quantité de gaz de schiste qui rendrait possible l’indépendance énergétique du Québec pour une période variant de 50 à 100 ans, on se demande bien quelle est la nécessité d’agir aussi rapidement dans ce dossier. Qu’on s’asseoit, qu’on réalise les études requises et qu’on procède par la suite si on juge que c’est avantageux. Actuellement on semble vouloir faire exactement l’inverse…

Voici quelques articles intéressants:

Gaz de schistes – Premiers puits en sol québécois en 2011( Le Devoir )

Gaz de schiste: l’enfer ou le paradis( Cyberpresse)

Voici le communiqué

Communiqué2 septembre 2010

Exploration et exploitation de gaz de schiste : « Oui, mais pas n’importe comment et à n’importe quel prix » – Pauline Marois

Salaberry-de-Valleyfield – « Nous sommes favorables à l’exploitation de nos ressources naturelles, mais pas n’importe comment et pas à n’importe quel prix. L’amateurisme et l’improvisation du gouvernement Charest pour cet important enjeu ont de quoi inquiéter les citoyens à travers le Québec. Pour le bien collectif, le gouvernement du Québec doit donc rapidement instaurer un moratoire qui permettra de bien évaluer, avec précision et rigueur, l’ensemble des aspects environnementaux, sociaux et économiques de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste », a affirmé Pauline Marois, députée de Charlevoix et chef de l’opposition officielle, accompagnée des députés Scott McKay, Martine Ouellet et Sylvain Gaudreault.

Ce moratoire doit être instauré, tant sur l’exploration que l’exploitation, aussi longtemps que le rapport d’un véritable BAPE générique ne sera pas déposé et que la nouvelle loi sur les hydrocarbures ne sera pas adoptée.

« Nous devons assurer que, si nous allons de l’avant dans l’exploitation de gaz de schiste, le contrôle et les retombées économiques soient au bénéfice de l’ensemble des Québécois. C’est une richesse que nous pourrions exploiter en pensant aux générations futures », a-t-elle ajouté.

Un test majeur pour la loi sur le développement durable

« En fait, si le principe du développement durable a du sens pour Jean Charest, il doit faire cesser le plus rapidement possible le développement anarchique de ce secteur. M. Charest se drape dans la vertu de l’environnement alors que les gestes de son gouvernement vont à l’encontre de leur propre politique de développement durable », a indiqué le député de L’Assomption et porte-parole de l’opposition officielle en matière de mines, Scott McKay.

Le mandat confié au BAPE doit être élargi

La députée de Vachon et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement, Martine Ouellet, reproche au gouvernement d’avoir leurré la population, la semaine dernière, avec l’annonce d’audiences du BAPE. « Le mandat annoncé est totalement incomplet, car il ne vise uniquement qu’à encadrer l’industrie, alors qu’il est essentiel de faire une évaluation complète et rigoureuse de cette filière énergétique. Le gouvernement cherche simplement à pouvoir dire que le BAPE s’est impliqué, mais dans les faits, le BAPE ne pourra pas rassurer personne. Pourquoi le gouvernement libéral refuse-t-il de confier au BAPE le mandat d’évaluer les aspects socioéconomiques et de santé? Il nous faut un mandat pour tenir compte de tous les aspects du développement de cette énergie. Qui plus est, il faut impliquer l’ensemble des Québécois », a souligné Martine Ouellet.

Une commission parlementaire sur l’indépendance énergétique plus nécessaire que jamais

Le Parti Québécois réitère qu’une commission sur l’indépendance énergétique doit être mise sur pied afin d’avoir le meilleur portrait du potentiel énergétique québécois et de planifier l’exploitation de façon responsable et durable. « Visiblement, la stratégie énergétique du gouvernement libéral, qui devait guider les actions gouvernementales jusqu’en 2015, ne tient plus. Les Québécois réclament un véritable débat sur leurs ressources naturelles et ils ont raison parce que l’actuelle ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, préfère travailler en catimini. C’est à se demander d’ailleurs quels sont les intérêts qu’elle défend », a poursuivi, pour sa part, le député de Jonquière et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie, Sylvain Gaudreault.

« Le développement énergétique et l’exploitation des ressources naturelles sont particulièrement importants pour créer de la richesse au Québec et cela doit se faire dans une perspective de développement durable. J’ai d’ailleurs convié les militants du Parti Québécois à deux événements qui auront lieu au mois d’octobre où nous discuterons de ces questions », a conclu Pauline Marois.

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