Réagissant au plan vert mis en place au Centre Sheraton à Montréal qui offre à ses clients une réduction de 5$ par nuitée si ceux-ci refusent l’entretien ménager pour la journée, le directeur des TCA-Québec à affirmé que “sous prétexte de protéger l’environnement, ce programme vise carrément à augmenter les profits et élimer des emplois” et que son syndicat est très sensible à la cause environnementale mais que le programme du Sheraton se veut plutôt économique qu’écologique”.

On à le droit de douter de la réelle motivation des gestionnaires du Sheraton mais on peut tout aussi bien douter de la motivation de l’unité syndicale du Centre Sheraton lorsque la présidente de l’unité suggère aux clients de simplement exprimer leur volonté de conserver leurs serviettes et leurs draps comme ça se fait dans plusieurs établissements hotelier afin que les emplois des préposés à l’entretien soit préservés. Est-ce une motivation environnementale ou économique ? Est-ce moins grave si seuls les employés de la buanderie écopent ?

Au fait, un préposé à l’entretien qui ne change pas de serviette ou de drap, ça fait quoi ? Ça époussette, ça lave la salle de bain, ça passe l’aspirateur ? Et vous, à la maison, est-ce que vous époussetez, lavez votre salle de bain et passez l’aspirateur à chaque jour ? Et si on laissait les clients décider s’ils désirent payer pour ce service ? Je ne suis pas un spécialiste en gestion mais il me semble logique que moins d’entretien ménager signifie moins de préposés à l’entetien ménager. Je trouve cela très dommage pour ces gens mais peut-être que les hôtels nous ont habitués à trop de service par le passé sans considération pour les répercussions environnementales. Qu’en pensez-vous ?

Voici le communiqué qui a été émis par le syndicat:

MONTRÉAL, le 18 mars /CNW Telbec/ – Les salariés du Centre Sheraton Montréal sur le boulevard René-Lévesque trouvent bien amer le plan vert instauré par l’entreprise il y a quelques semaines. Pour Jean-Pierre Fortin, directeur des TCA-Québec, le syndicat qui représente les salariés de l’hôtel, “sous prétexte de protéger l’environnement, ce programme vise carrément à augmenter les profits et élimer des emplois”.

Le Centre Sheraton offre à ses clients une réduction de 5$ par nuitée si ceux-ci refusent le service de l’entretien ménager pour la journée. Le programme enchante les clients qui ont un souci de l’environnement, puisqu’ils sont plusieurs à s’en prévaloir.

“Le problème, c’est que pour chaque tranche de quatorze (14) chambres, une préposée à l’entretien se voit privée d’une journée de salaire, de préciser la présidente du syndicat, Nicole Jacques. En ce moment, c’est le travail de trois à quatre travailleuses et travailleurs par jour qui est supprimé.”

“Notre syndicat est très sensible à la cause environnementale, de renchérir Jean-Pierre Fortin, mais le programme du Sheraton se veut plutôt économique qu’écologique.”

Mme Jacques, quant à elle, conseille ainsi les clients soucieux d’écologie: “Comme dans la plupart des établissements hôteliers à Montréal, vous pouvez simplement exprimer votre volonté de conserver vos serviettes et vos draps. Les objectifs écologiques seront alors pleinement remplis et les préposées à l’entretien conserveront leur emploi.”

Renseignements: Nicole Jacques, présidente de l’unité syndicale du Centre Sheraton, (514) 257-0178; Jean-Pierre Fortin, directeur québécois des TCA, (514) 389-9223; André Leclerc, communications, (514) 349-9864, solidaricom@yahoo.ca; Source: Syndicat national de l’automobile, de l’aérospatiale, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada (TCA-Québec-FTQ)