Le SCFP veut électrifier les transports

Le SCFP veut électrifier les transports

MONTRÉAL, le 21 janv. /CNW Telbec/ – Le secteur transport urbain du SCFP salue les recommandations de la Communauté métropolitaine de transport (CMM) concernant le plan de transport régional. Cependant, le syndicat considère du même souffle qu’il est temps d’aller plus loin et de profiter de l’occasion pour électrifier nos transports collectifs. « Bon an mal an, les Québécois dépensent 14 milliards de dollars pour acheter du pétrole, dont environ la moitié va au transport. C’est de l’argent qui sort du pays et ne nous donne rien. Tout cela alors que nous sommes les producteurs d’une énergie propre, qui nous appartient, et qui peut servir à propulser nos réseaux de transport en commun », lance Stéphane Lachance, vice-président du SCFP-Québec. Aux yeux du syndicat, les investissements à venir représentent une occasion en or de faire ce virage écologique en faveur de l’électricité.

Coïncidence heureuse, cette proposition intervient au lendemain d’un important colloque sur l’indépendance énergétique et la mobilité durable, organisé par l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), le Réseau des ingénieurs québécois et les syndicats SCFP d’Hydro-Québec. Durant cette rencontre, chercheurs, économistes et ingénieurs se sont succédé afin de présenter les avantages indéniables pour le Québec de l’électrification des transports collectifs. « Plusieurs avenues intéressantes s’offrent à nous. Il s’agit maintenant d’avoir la volonté politique et l’audace d’investir dans des projets structurants qui vont réduire nos émissions de gaz à effet de serre tout en nous faisant économiser en tant que collectivité », ajoute le syndicaliste.Parmi les solutions envisagées dans les villes, notons les autobus dit « biberonnés », soit des véhicules qui se rechargent lors des arrêts pour permettre aux usagers de monter à bord ou de descendre, ou les trolleybus, des véhicules sur roues qui s’alimentent à un câble électrique, dont l’implantation est moins lourde que les tramways parce qu’on ne doit pas creuser la chaussée pour installer des rails.

En ce qui concerne le transport interurbain, le SCFP favorise également l’électrification des trains de banlieue et trouve intéressante l’idée d’un réseau national de monorail rapide. Un projet qui, selon une étude de l’IRÉC, serait moins coûteux qu’un TGV, permettrait la création de 90 000 emplois, favoriserait l’essor du moteur-roue, une technologie québécoise, tout en réduisant notre dépendance au pétrole. « L’économie basée sur les combustibles fossiles arrive à terme. Le prix de l’essence va continuer à grimper et ce modèle n’est pas soutenable pour la planète. Il est temps de tourner la page et de miser sur nos propres ressources, l’hydro-électricité, afin d’assurer le transport des personnes et des marchandises », de conclure Stéphane Lachance.

Le SCFP représente quelque 5 500 membres dans le transport urbain au Québec. En plus de ce secteur d’activité, le SCFP est présent dans 10 autres secteurs, entre autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les municipalités, l’énergie, le transport aérien et les communications. Comptant au total près de 105 000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.

Ce communiqué et d’autres infos sur le site scfp.qc.ca

 

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