Utilisant peu la voiture au quotidien, nous avons finalement eu l’opportunité de faire l’essai de notre Toyota Prius 2007 sur une longue distance lors de notre voyage vers la Nouvelle-Écosse en partance de Montréal. Un périple qui nous a fait parcourir à moi et ma conjointe plus de 4500 km durant la période du 6 août au 13 août dernier.
Consommation moyenne sur l’ensemble du voyage: 5.0 litres/100 km (47 mpg) ce qui est, à mon humble avis, au minimum , 2 litres/100 km de moins (14 mpg de plus) que toute autre voiture comparable à motorisation conventionnelle
C’est d’autant plus satisfaisant que nous avons fait un usage abondant de la climatisation, que la limite de vitesse sur certaines tronçons d’autoroute en Nouvelle-Écosse est de 110 km/h et que la région de la “Cabot Trail” (limite de vitesse de 80 km/h) est très sinueuse et montagneuse. On doit donc freiner et accélérer régulièrement. Comme à mon habitude, je me suis limité à quelques km/h de plus que la limite (105 km/h dans les zones de 100 km/h et 115 km/h dans les zones de 110 km/h). Je dois par contre avouer qu’il m’est arrivé d’atteindre 150 km/h à une ou deux reprises lors de dépassement. J’ai d’ailleurs été agréablement surpris par la docilité de la Prius à cette vitesse. Pas de grondement ni de vibrations à signaler. Grâce à son réservoir de 45 litres et à sa frugalité en essence, nous disposions d’une autonomie d’environ 900 km sur un plein d’essence, ce qui était très appréciable.
Autre point à mentionner, la puissance plus que correcte de la Prius en montagne. Je n’ai jamais senti que la puissance pouvait être insuffisante. Elle m’a d’ailleurs semblé plus puissante ou à tout le moins plus souple que ma défunte Dodge Néon 1998 EX (anglais) qui se targuait pourtant de pouvoir fournir 150 chevaux. La Prius ne peut qu’en fournir 110 mais ils semblent disponibles plus facilement. Un gros merci à la transmission CVT. Je ne me suis d’ailleurs pas du tout ennuyé de la transmission manuelle de ma Néon, surtout lorsque nous avons du nous farcir les différentes zones de constructions si familières durant la saison estivale. Par contre, il faut avouer que la Neon était beaucoup plus “excitante” à conduire que la Prius car elle était moins lourde (1081 kg vs 1335 kg ) et que de plus sa direction nous permettait de mieux sentir la route. Sa tenue de route était supérieure
Pour la première fois j’ai pu utiliser le levier de vitesse en position “B” (frein moteur) lors de certaines descentes très prononcées en montagne afin d’économiser les freins. C’est d’ailleurs dans cette seule situation particulière que le moteur de la voiture devient bruyant. Il faut savoir que dans ce mode, le moteur thermique est mis à contribution en tournant sans injection d’essence dans le seul but de dissiper de l’énergie afin de freiner la voiture.
Ce fut un réel bonheur que de descendre les côtes tous moteurs éteints (électrique et thermique) en rechargeant la batterie. C’est d’ailleurs la première fois que je réussissais à remplir la batterie entièrement (10 barres sur 10). Rendu en bas de la côte, les deux moteurs étaient alors prêts à nous faire gravir la prochaine côte.
Avec 2 ou 3 personnes à son bord la Prius s’avère vraiment bien adaptée pour voyager une semaine. A quatre, on devra toutefois se restreindre sur la quantité de bagage ou penser à installer un coffre de toit. Pour être parfaite, la Prius devrait être dotée d’un coffre un peu plus profond et un peu plus long. Ca demeure tout de même une compacte. Ce n’est pas une familiale.
En ce qui concerne les irritants, on peut mentionner le retentissement d’un “bip-bip” stressant dans l’habitacle lors du passage en marche arrière qui ne s’arrête que lorsqu’on remet le levier de vitesse en mode “D” (Drive) ou “P” (Park). Quant à l’insonorisation de la voiture, elle est bonne mais elle pourrait être améliorée car sur l’autoroute le bruit du roulement nuit légèrement à la qualité de l’écoute de musique diffusée par le système audio. Probablement qu’avec le système de son JBL à 9 haut-parleurs, la qualité serait supérieure. Malheureusement ce système de son n’est pas de série sur le modèle de base de la Prius. On doit donc se contenter de 6 haut-parleurs. Finalement, on peut aussi noter la mauvaise conception des petits couvercles qui protège l’accès au filage des lumières arrières. Ils sortent très facilement de leur cavité si on les accroche lors du chargement/déchargement des bagages.